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Récit : mon 1er trail, Impérial à Fontainebleau

Imperial trail Fontainebleau Imperial trail Fontainebleau

Compte-rendu: l’Imperial Trail 25km

Le temps était idéal. Je m’étais réveillé sous un superbe ciel bleu, et un petit 11 degrés parfait pour courir de bon matin. Les jours précédent avaient été très humides, et je ne doutais pas que la forêt allait être trempée, la veille j’en avais eu un aperçu en allant chercher mon dossard. Le 434.

Imperial trail Fontainebleau

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Imperial trail Fontainebleau

Mon premier trail à Fontainebleau

Mon premier dossard, moi qui n’avais encore jamais couru en compétition, préférant courir seul dans la forêt, dans la nature. L’homme des bois comme disent certains de mes amis.
Mais j’avais envie de me jauger un peu, et sentir l’adrénaline de la course !
C’est donc sur l’Imperial Trail de Fontainebleau, et sa distance « courte » de 25km (+700m de dénivelés) que j’allais me lancer, à domicile donc !
Je petit déjeune un Gatosport d’Overstim’s au caramel beurre salé histoire de bien prendre de forces, et je me rend au grand parquet, lieu plutôt connu pour ses compétitions d’équitation.
L’ambiance est au beau fixe, comme le temps, et les participants sont déjà là. Ils ont l’air tous très fort, et je me demande ce que je fous là (oui, je m’entraîne mais je ne vois que des groupes, ultra motivés, ayant l’air habitués à ce genre d’ambiance que je découvre).

Imperial trail Fontainebleau

Imperial trail Fontainebleau

Imperial trail Fontainebleau

Le briefing est rapidement fait « suivez les balises et vous vous perdrez pas, au cas où retournez sur vos pas, jetez pas vos détritus dans la forêt, et bonne course à tous », et tout le monde se positionne sous la grosse ligne de départ « Brooks ». Je suis vers le fond, autour ça parle, ça rigole, j’ai hâte de partir !

Imperial trail Fontainebleau

Imperial trail Fontainebleau

Tout à coup, le peloton s’élance, c’est le départ, je vais enfin pouvoir voir qu’est-ce qu’un vrai Trail (oui quand je cours dans ma forêt c’est pour de faux).
De suite dans la forêt, ça avance plutôt lentement (on marche même par moments), et au bout de 15mn on est même à l’arrêt, première montée. Finalement c’est plus simple que ce que je m’étais imaginé, pensant démarrer très et trop vite pour mon niveau.
Je suis à la maison. Les chemins, les racines et les rochers sont identiques à ceux que je peux rencontrer à rocher Cassepot, Cuvier-Chatillon ou encore autour de la Tour Dénécourt. D’ailleurs, le Trail long (62km, les barbares!) passe par les coins d’entraînement et ça me fait envie…l’année prochaine?

Imperial trail Fontainebleau

Imperial trail Fontainebleau

Imperial trail Fontainebleau

Ca se passe plutôt bien pour le moment, j’avance tranquillement, profitant de la forêt, regardant les coureurs avancer, tous les gens derrière moi ne me doublent pas, ce qui est plutôt bon signe, mais je ne double pas ceux de devant non plus, en fait c’est difficile au vu des passages de doubler ou se faire doubler, beaucoup de monotraces à travers les rochers, et comme on est en forme ça se passe bien. Je croise un bacot (habitant Bois le Roi, mon village), on discute 5mn, c’est marrant !
Ça monte, sec parfois, ca redescend, c’est un peu les montagnes russes et ça casse bien les jambes.
Le rythme de mon cœur est élevé, autour de 168bpm, pourtant je n’ai pas l’impression de forcer ou d’aller (trop) vite…

Nombreux singles et rythme cassant

On passe par des coins bien sympa, de jolis points de vue, dommage que le temps se soit couvert pour les photos ! On passe dans les Gorges de Franchard, et je rigole intérieurement quand on se trouve sur le chemin du calvaire qui porte bien son nom à ce moment là, car ça commence à tirer…je reconnais quelques passages où nous sommes passés récemment avec Mdame Lapo et les bébés!
La forêt est parfaite pour courir, je pensais qu’elle serait détrempée au vu du temps des derniers jours, mais non ça va, elle est humide, et les zones sableuses qui auraient été bien fatigantes sont tassées ce qui est très bien !

Imperial trail Fontainebleau

Imperial trail Fontainebleau

Au bout d’1h30, le ravito, à mi-parcours: 13km de faits, il en reste 12.
Je commence à fatiguer un peu mais ça va. J’ai encore du jus. Je ne prend rien à ce moment là, j’ai emmené de quoi pouvoir m’hydrater et me nourrir pendant la course (gels et boisson, je vous en reparlerais), mais c’est une erreur, car je serais à court d’eau sur la fin du parcours. Mais il reste 12km de course à vous raconter.

Je marche donc un peu, histoire de me reposer, prend un gâteau, puis repars tranquillement. C’est plat, et roulant, mais j’ai l’impression de me traîner. On me double pas mal sur cette partie. C’est marrant, car autant en montée ou descente j’ai la pêche, autant je me traîne sur le plat…

Les crampes s’invitent à la fin

Pas mal de zones de rochers à nouveau, ça monte, ça descend, il faut souvent escalader (du moins poser les mains pour passer par dessus des obstacles), c’est humide et je suis content d’avoir choisi ma paire de chaussures The North Face qui ont un grip absolument fabuleux (je n’hésite pas à courir sur certains rochers humides, elles ne glissent absolument pas !).
Sinon, je commence à avoir un peu mal au ventre, et les mollets tirent. 2h et quelque de course déjà, je commence à avancer bien moins vite, et sur une partie roulante, première crampe. Il me reste au moins 1h au vu de ma vitesse, et je dois encore ralentir.
On repasse par des zones rocheuses, ça fatigue, mais c’est sympa, j’ai toujours mal ! J’essaye de suivre le rythme en restant au contact de petits groupes, mais je vois que chez les autres c’est un peu pareil, ça avance, ça s’arrête, ça grimace.
Il me reste 5km, ce qui n’est rien, mais j’avance de plus en plus lentement, j’ai des crampes pas loin, mais j’ai surtout mal au ventre.
Je m’hydrate bien régulièrement (pour les crampes), mais je me retrouve à court de boisson (j’avais pourtant pris 2 litres de boisson spéciale effort Overstim’s), et les derniers kilomètres me semblent durer des heures. Ils doivent d’ailleurs durer des heures au vu du temps que je met: beaucoup de montées, de descentes, on repasse à Franchard, de la monotrace, on rigole avec certains participants qui ont aussi des crampes…

Imperial trail Fontainebleau

Imperial trail Fontainebleau

Imperial trail Fontainebleau

Imperial trail Fontainebleau

Imperial trail Fontainebleau

Il reste 2/3km, qui me semblent être les plus longs, quand tout à coup, j’arrive sur la fin de la forêt et des obstacles, une belle ligne droite avant d’arriver au grand parquet. Bim! LA crampe. Impossible d’avancer. J’ai mal !
Je m’étire rapidement puis repart au petit trot.
Juste avant l’arrivée, il y a un mur, je décide de m’étirer une nouvelle fois histoire de terminer en beauté !
D’autres coureur font de même, on rigole en s’imaginant le sprint boitillant !
J’arrive, il reste quelques centaines de mètres, je prend la pause devant l’appareil de Jaife (je le découvrais plus tard avec ma photo genre « même pas mal »), histoire de pas être ridicule et souffrant sur la photo, et j’arrive. Et là, la crampe. Sur la ligne. Impossible de terminer correctement, c’est piteusement boitillant que je termine, en 3h21.
Impossible de bouger, je reste quelques minutes le temps de faire passer la douleur.

Imperial trail nicolas mauclert

Bon, faut aussi que je perde du poids ! (c) La Cave à Jaife avec toute les photos

Imperial trail Fontainebleau

L’arrivée !

Ce fut donc pour ma part une belle course. Difficile, pas tant que le parcours qui ressemble à ce que je connais mais sur la gestion globale: je ne cours pas assez vite, je ne tiens pas assez longtemps, je dois revoir mon entraînement !
Si je suis déçu du résultat, je suis quand même content de l’avoir fait et prêt à repartir sur de futurs trails !

Quand à l’organisation, elle était top, rien à redire, les bénévoles étaient adorables, la parcours très bien indiqué, seul bémol à l’arrivée il y avait une queue énorme pour manger et boire, au bout de 15mn d’attente je n’avais pas avancé et je suis rentré chez moi, ayant vraiment besoin de boire…mais le lieu est vraiment super pour ce type d’événement !

Maintenant c’est récupération, avant de reprendre l’entraînement pour de futures aventures !

PS: désolé pour la qualité de certaines photos, prises dans le feu de l’action, de l’humidité de ma douce sueur, et de ma fatigue

Matos utilisé pour le trail de Fontainebleau :

Chaussures The North Face Ultra MT
Tenue Saucony (T-shirt Speed of lite et short Throttle)
Sac de trail Hoka One One Evo Race (17L + poche à eau 2L)
Manchon de compression Compressport R2 Race & Recovery
Chaussettes Icebreaker

A propos Laponico (624 Articles)
Passionné des régions nordiques et scandinaves. J'ai plusieurs voyages à mon actif, en Laponie suédoise, norvégienne et finlandaise, ainsi que dans d'autres régions de ces pays. J'aime les grands espaces, la nature et je pratique le karaté et la course à pieds/trail. N'hésitez pas à me contacter.

10 Commentaires le Récit : mon 1er trail, Impérial à Fontainebleau

  1. Ça avait quand même l’air dur, j’en ai pas autant chié pour mon trail de seulement 13km en Suède c’est sûr, à part sur le dernier kilomètre, mais ça c’est psychologique. Tu me tiendras au courant de si tu en refais un ? Ça pourrait me tenter à nouveau… 😉

    • C’est un trail réputé difficile, à cause des passages délicats, des rochers, cassant car tu ne fais que monter et descendre, essayer de ne pas glisser…après le 62km était très difficile, 25 ça restait gérable, mais bon…à 13km ça allait, je commençait à sentir un peu les jambes, mais globalement j’ai l’habitude de courir 2h donc jusqu’à cette limite j’avais du jus, c’est après que ça s’est compliqué…J’ai reperé 2/3 autres trails dans la région, autour de 20km, et cet hiver je me ferais bien un trail blanc (Alpes, Jura, ou Laponie?)…

  2. Salut Laponico,
    Bravo pour ta course, pour un 1er trail tu n’as pas choisi le plus facile !
    Pour ma part j’ai couru le 62km, je suis en train d’écrire un compte-rendu et j’aimerais savoir si je peux utiliser tes magnifiques photos du parcours ?

    Merci pour le partage et bonne continuation.

  3. Belle première.

    Mais je ne comprends pas l’engouement causé par un ravage marketing autour des produits « nutrition » pour la course complètement bidon et à l’opposé du bon sens.
    C’est tout de même pas compliqué, en course, tu perds du sel et t’as majoritairement besoin de sucres rapides. Le gras, t’en as tout un stock dans le corps. Donc fruits secs mélangés et ça suffit amplement. Et pour le sel, des TUC aux ravitos. C’est ce que je faisais et ça a toujours marché de mon côté: pas de douleurs au ventre, ni crampes etc…
    Je t’invite à revoir le côté nutrition, ça serait ptet mieux la prochaine fois 🙂

    • J’avoue que je ne savais pas trop, car je n’ai pas l’habitude de me nourrir en course, même quand je cours 2h, donc là c’était l’occaz, surtout que certains sont bons. Mais les fruits secs auraient été une bonne idée c’est clair…après les boissons hydratantes pour le coup sont plutôt pas mal.
      Après, j’ai aussi je pense un côté nutrition global à revoir, faut vraiment que je perde encore plusieurs kg (je vois mon physique par rapport aux autres lol) et que je mange bien la semaine avant (au moins)

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